Un nouveau plan d’aide à l’embauche des alternants

19 décembre, 2022
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Les mesures mises en place pendant la crise du Covid, pour soutenir la formation en alternance, arrivaient à échéance au 31 décembre 2022. Les acteurs du secteur de l’Education ainsi que les recruteurs étaient dans l’attente d’un nouveau dispositif pour 2023. Il vient d’être dévoilé le 1er décembre dans un communiqué du Ministère du travail.

Un bilan plutôt positif

Si nous nous en tenons à la stricte observation des chiffres concernant la croissance du nombre de contrats d’apprentissage signés, le résultat est clairement positif : nous sommes passés de 300 000 en 2018 à 800 000 en 2022. Le plan de soutien de la formation en alternance a permis de déclencher une véritable dynamique.

Les entreprises ont bénéficié d’une aide de 5000 € si elles signaient un contrat avec un apprenti de moins de 18 ans, et 8000 € pour un apprenti majeur. Le succès du dispositif a été tel qu’il a engendré un déficit record pour France Compétences, l’autorité nationale de financement et de régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Une analyse approfondie des résultats a été faite avant de décider des mesures à mettre en place à partir de 2023.

Une progression inégale selon les niveaux d’études

Les résultats montrent clairement que les formations de l’enseignement supérieur ont davantage profité du dispositif. Le Ministère du travail indique qu’en 2021, les contrats relevant de l’enseignement supérieur ont représenté 62 % de l’ensemble des contrats d’apprentissage conclus. Cela a eu un impact positif sur l’emploi des diplômés ayant bénéficié de ce dispositif, mais ce sont les jeunes sans qualification qui sont le plus en difficulté en matière d’insertion professionnelle.

Par ailleurs, certaines entreprises ont saisi les opportunités offertes par ce plan en faveur de l’alternance, sans mettre en place les moyens d’accueillir les apprentis dans de bonnes conditions. Aurélien CADIOU, Le Président de l’ANAF (l’Association des Apprentis de France) avait déjà indiqué précédemment « qu’il est essentiel que toutes les conditions soient réunies pour une bonne intégration du jeune et pour éviter les ruptures de contrat ». Ces dernières sont traditionnellement en moyenne de l’ordre de 28 % et leur taux est plus élevé avant l’entrée dans l’enseignement supérieur.

Un nouveau plan moins couteux pour l’Etat et plus ciblé

Les nouvelles mesures applicables à compter du 1er janvier ont été annoncées conjointement par Olivier DUSSOPT, Ministre du Travail et Carole GRANDJEAN, Ministre déléguée en charge de l’enseignement et de la formation professionnels. Une aide de 6000 € sera versée, pour la 1ère année d’exécution du contrat, à toutes les entreprises pour la signature d’un contrat avec un alternant de moins de 30 ans, qu’il soit mineur ou majeur, et quel que soit son niveau de formation. L’objectif est d’atteindre un million de contrats signés, en favorisant ainsi, par rapport au plan précédent, les jeunes sans formation pouvant bénéficier d’un contrat pour préparer un CAP ou un Bac professionnel. Ce dispositif reste néanmoins incitatif pour l’ensemble des candidats à l’alternance.